Des besoins et des motivations

Le week-end s’est terminé hier et je suis déjà épuisé.

Principalement parce que j’ai reçu mes meubles Ikea samedi et que je n’ai pu résister au désir de les voir aussitôt que possible montés et disposés. Suite à quoi, je suis allé fêter à Amsterdam toute la nuit, pour ne dormir qu’insuffisamment dimanche. Forcément, depuis je suis fatigué.

Et c’est en regardant mon nombril ce matin (moins par egocentrisme que parce qu’il y pousse un poil incarné que je dois faire sortir dès que possible) après avoir lu un article de Wikipedia que je me posai quelques questions.

La question principale, qui flotte à la surface de mon inconscient depuis plusieurs mois déjà, c’est de savoir comment établir des liens sociaux enrichissants dans mon nouveau pays. Chaque jour de semaine qui passe, je me rends compte à quel point mon environnement de travail est inapte à l’établissement de liens sociaux (à travailler avec des vieux + geeks + mariés, j’ai vraiment choisi le cocktail perdant). Ayant par ailleurs déjà établi que les relations sociales dans les bars et les discothèques sont généralement tout sauf enrichissantes, et que l’implication dans des activités de groupe (sport ou autre) nécessite un investissement que financièrement je ne peux pas me permettre en ce moment, il est nécessaire que j’y consacre plus d’attention qu’une attente passive d’opportunités qui probablement ne se présenteront pas d’elles-même.

La question subsidiaire, relativement liée à la première, est de savoir dans quelle mesure je cherche une relation privilégiée avec un individu parmi les autres, et le cas échéant ce que je souhaite y trouver ou y construire. Traditionnellement, je me disais que je saurais bien quoi en faire lorsque l’occasion se présenterait. Je crains me rendre compte que sans au moins attendre quelque chose, je risque de ne rien obtenir du tout. Le sexe? Même si ces jours-ci le besoin est moins pressant, je sais comment le combler lorsque c’est nécessaire. Un habitant supplémentaire dans mon appartement? Non merci, un chat et une plante sont déjà bien assez difficiles à gérer. L’enrichissement mutuel? Pourquoi pas, mais l’amitié est déjà très bien pour ça. Un mélange de tout ça? J’avoue avoir du mal à m’imaginer la situation sans tension ou déséquilibre sur le long terme.

La question tertiaire, incidemment liée aux deux premières, est de savoir comment je puis exercer mon néerlandais. Je comptais initialement sur l’établissement de liens sociaux divers et variés pour me fournir un terrain d’exercice linguistique, mais pour l’instant rien ne pointe à l’horizon. Les cours qui recommencent à la fin de l’été sont un moyen relativement efficace de me tenir à niveau et progresser lentement, mais je n’arriverai jamais à rien de bien remarquable sans beaucoup plus de pratique. Et la lecture, moyen déjà éprouvé pour l’anglais, ne porte ses fruits qu’après une très longue pratique.

Grumpf.